Noa Moon

A propos…

A rencontrer Noa Moon, ce qui frappe le plus fort et d’abord, ce sont ses yeux bleus pétillants. Ceux qui déjà nous fixaient sur la pochette de “River“, son tout premier EP.

Après un album pop léger grâce auquel sa Belgique natale la découvrait – “Let Them Talk” en 2013, bardé du titre “Paradise”- la Bruxelloise avait envie d’aller plus loin, de dépasser les frontières de ce premier jet.

Azurite” le second album est arrivé en 2017. Un disque dont beaucoup diront qu’il est celui de la maturité, et ils auront raison, même si l’expression est un peu fade et souvent galvaudée. Car dans l’intervalle, Manon a grandi, changé, redessiné les lignes de ses envies passées.

Elle s’est découverte humainement, sentimentalement, artistiquement aussi. Le processus reste en cours, précise-t-elle, “on n’arrête jamais vraiment de se chercher”. Cela donne un album personnel, plus sombre aussi, à l’écriture plus brute que travaillée, enregistré “comme à la maison” du côté de la Frette à Paris, vieux manoir transformé en studios. Si Noa Moon tient seule la plume, le duo formé par Daniel Offerman et Nicolas Quere fut choisi à la production, et le sieur Theo Clark en renfort pour peaufiner la langue de Shakespeare.

Elle voit “Azurite” comme “un miroir, qui réfléchit ce qui vient de l’intérieur mais laisse passer la lumière”. C’est d’ailleurs ce qui a orienté le choix du titre. Un minerai, froid et bleu, fait de zones d’ombres mais lumineux. Comme un rappel à la nature, vitale pour cette fille qui ne poussa pas en ville. En façonnant ses douze plages, Noa Moon a écouté Sylvan Esso, James Blake, Kevin Morby, Warpaint aussi. De là est née cette envie nouvelle de conjuguer un son électronique parfois frontal aux guitare/voix les plus plus intimes.

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